Travailler avec des ouvrages scolaires
– Que sont les ouvrages scolaires ? ;
– Comment utiliser les ouvrages scolaires ? ;
– Il n’existe aucune obligation à utiliser des ouvrages scolaires.
Que sont les ouvrages scolaires ?
Tout d’abord il convient de signaler qu’il existe 2 types d’ouvrages scolaires :
- les plus connus étant les ouvrages publiés par les maisons d’édition (l’essentiel des ouvrages scolaires que l’on connait, édités par Nathan Technique, Foucher, Hachette...) ;
- les autres étant les publications sous copyleft (les plus connus étant les ouvrages de mathématique Sésamath). L’essentiel du contenu du site Biotechno pour les Profs est également sous copyleft. Comme ces documents sont libres de droits et souvent distribués gracieusement, il va de soit qu’aucune campagne de publicité ne vous en fera l’éloge dans votre casier en salle des profs. Il faut donc se fendre d’une recherche sur internet pour trouver ces cours et ressources pédagogiques libres de droits.
Comment utiliser les ouvrages scolaires ?
Concernant cette partie, les informations ont déjà été données dans un autre article que je vous invite à lire Concevoir un cours de A à Z.... La ressource suivante est importante et est référencée dans l’article cité juste avant : De l’usage des « œuvres protégées » à l’Éducation Nationale.
Nous avons 3 possibilité à ce niveau :
– soit on utilise les ouvrages directement avec les élèves (achat des ouvrages par les élèves ou prêts de l’établissement ou de l’association des parents d’élèves ; notez que si l’ouvrage est prêté, l’élève ne gardera pas trace des documents utilisés pour le dit cours) ;
– soit l’enseignant utilise des ouvrages privés comme ressources documentaires pour les placer dans ses cours et on ne peut reproduire que de courts extraits parfaitement intégrés au reste du cours et complètement référencés (nom de l’auteur, de l’ouvrage, de l’éditeur).
– soit on utilise des ressources sous copyleft et la plupart des restrictions sautent jusqu’à permettre le photocopiage complet de l’ouvrage dans un but pédagogique (il ne s’agit plus ici de "photocopillage" que l’on trouve sur les ouvrages privés mais bien de diffusion autorisée qu’elle soit papier ou numérique).
Il n’existe aucune obligation à utiliser des ouvrages scolaires
Cette affirmation est importante à signaler. Nous ne sommes pas obligés d’utiliser un ouvrage scolaire pour faire cours à nos élèves. Voici, rapidement, les arguments pour et contre l’utilisation d’ouvrage scolaire privés (en sachant qu’il existe des ouvrages sous copyleft comme nous l’avons signalé au dessus) :
POUR :
– cela permet d’économiser des photocopies (quoique cela reste encore à prouver, nous devons laisser une trace écrite à l’élève et distribuer des devoirs ressemblant aux épreuves de CCF ce qui représente des photocopies obligatoires) ;
– cela permet de financer le travail des auteurs (pas de commentaire à ce niveau, chacun voyant midi à sa porte) ;
– cela permet d’avoir une base documentaire et pédagogique commune à tous les enseignants d’une même matière (malheureusement, de trop nombreux collègues bâtissent leurs cours à partir des livres scolaire et non pas à partir des référentiels de formations ou des programmes ce qui se traduit par un non-respect chronique de ces derniers).
CONTRE :
– La transmission du savoir doit rester libre et ne pas passer par l’achat d’ouvrages aux droits d’utilisation restrictifs ;
– Les informations contenues dans les ouvrages scolaires se retrouvent à bien d’autres endroits et libre de droit (le plus dur étant de regrouper ces informations et de concevoir des exercices et apprentissages) ;
– Les cours donnés aux élèves (surtout de filières professionnelles) doivent être contextualisés au diplôme ainsi qu’au contexte géographique (les cours de VSP ne seront pas les mêmes avec des élèves de CAP ATMFC de Mayotte que ceux de leur collègues de CAP ATMFC de Nantes. Il en est de même pour 2 CAP différents dans un même lieu géographique). Il est évident que ce qui fait le succès des ouvrages scolaires est leur polyvalence et c’est également leur défaut principal ;
Une solution proposée par un visiteur régulier du site (elle n’est peut-être pas parfaite et est peut-être contraignante dans certains cas) :
"il est tout à fait possible de publier chez un imprimeur ses propres cours (contextualisés et actualisés) dès le début de l’année scolaire afin de réduire le cout de photocopies des mêmes cours sur le matériel de reprographie de l’établissement. C’est certainement ce qui présente la meilleure solution pour présenter les meilleurs cours à ses élèves."